Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/351

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il s’est levé :

— Adieu donc… Je vous ai bien aimée… Je puis dire que je vous ai aimée plus que mon honneur même… car, — vous allez me trouver lâche, — quand j’ai cru découvrir que Cécile avait été coupable envers moi… et qu’elle s’était tuée pour tuer ses remords, — si affreuse que fût cette pensée, — mon misérable cœur l’admettait pourtant avec une joie secrète, — parce que cela me dégageait envers elle, — cela me rendait à vous !

Pendant qu’il prononçait ces paroles, le malheureux m’interrogeait encore du regard avec une expression de doute et d’angoisse.

Je me suis tue.

Il m’a serré la main, et il est sorti.


… Mais enfin, — voyons… est-ce que