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rendue, rien qui puisse m’empêcher d’accepter le bonheur que j’avais rêvé autrefois, qui m’a été si longtemps refusé, et qui semble enfin m’être permis.

… Mais lui ?… Ah ! j’espère encore que son attitude, son silence peuvent s’expliquer par le surcroît de chagrin que j’ai cru devoir lui infliger, par son deuil encore si récent, par la bienséance qu’il lui commande… Oui, je l’espère !… Mais, si enfin je me trompais ? si le mensonge que j’ai hasardé pour sauver l’honneur de Cécile et ménager le sien se dressait entre nous — et seul nous séparait ? — Alors, que faire ?… Je n’ose y penser…