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III


M. d’Éblis demeura le reste de la semaine avec nous. Nous le voyions très-peu. Il se tenait le plus souvent enfermé chez lui, ou faisait de longues excursions solitaires dans le parc. Il était très-absorbé, très-sombre, très-silencieux. Il ne m’adressa aucune question. Il avait paru accueillir sans hésitation, sans ombre d’incrédulité, le récit que j’avais imaginé pour expliquer la mort de sa femme, et que je lui avais renouvelé moi-même avec les détails les plus propres à le lui rendre vraisemblable.