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Pendant que les gens de la hutte s’empressaient avec moi autour d’elle, je priai Jean de courir au château et d’en amener le médecin, qui devait alors y être arrivé… Mais à quoi bon insister sur ces détails navrants ? Le médecin ne vint que pour me confirmer la terrible vérité.

Deux heures plus tard, on la rapportait au château.

Je répétai à ma belle-mère l’explication que j’avais donnée à Jean, en écartant toute idée de suicide volontaire : — Cécile avait eu un accès de fièvre et de délire : elle était sortie tout égarée au milieu de la nuit ; le froid l’avait saisie et l’avait tuée. L’état fébrile où on l’avait vue dans la soirée précédente prêtait au reste à cette explication une grande apparence de vérité.

On envoya dès midi à M. d’Éblis une