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conduisirent presque jusqu’à la sortie du parc ; puis elles se détournèrent tout à coup et se perdirent dans le sentier qui traverse le taillis, et qui aboutit en quelques pas à l’Ermitage.

— Madame a raison, me dit Jean à demi-voix ; elle est là !

Il vit que je m’étais arrêtée et que je chancelais ; il me pria de m’appuyer sur son bras. Mais cela ne se pouvait pas, le sentier étant trop resserré pour nous deux. Je passai devant lui, et j’avançai… Oui, en effet, elle était là !

J’ai dit autrefois dans ces pages ce qu’était cette clairière de l’Ermitage, son exceptionnelle et poétique solitude, ses groupes de très-vieux arbres clair-semés, sa petite fontaine cintrée, son air de retraite profonde… elle était là. — À l’issue du