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» Dis-lui tout… Dis-lui ma faute, mon infamie, mais aussi mon repentir, n’est-ce pas ?

» C’est toi qu’il aurait dû aimer, c’est toi qu’il aurait dû choisir, je l’ai toujours pensé… Toi seule étais digne de lui… Je voudrais qu’il ouvrît enfin les yeux,… c’est mon dernier vœu… Vous voilà libres tous deux,… et puis, si vous me deviez votre bonheur enfin, vous auriez plus de pitié,… vous pardonneriez tous deux de meilleur cœur à votre pauvre petite morte !…

» Ta cécile. »


Cette lettre a été bien souvent mouillée de mes pleurs, mais elle ne le fut pas dans ce moment-là… J’étais folle ; je n’avais plus ni pensée, ni voix, ni larmes… Tout à coup