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— Tu es sa maîtresse ? repris-je plus bas encore.
— J’ai été sa maîtresse… oui.… hier… en sortant du bal… Comment ? pourquoi ? Je ne sais pas !… Je me suis donnée… sans raison… sans passion… sans goût… sans excuse… comme une misérable fille !
Je vis qu’elle chancelait ; je la soutins, et je l’aidai à gagner un canapé sur lequel elle s’affaissa. — Je tombai sur mes deux genoux devant elle, et, la tête dans mes mains, je pleurai.
Au bout d’un instant, je sentis ses doigts effleurer mes cheveux :
— Bonne Charlotte ! murmurait-elle, tu me pleures !… Ah ! j’avais été honnête femme jusque-là, je t’assure !… et penser que je ne puis plus l’être jamais… jamais… que j’ai cette tache au front, cette honte au