Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/306

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ces et qu’elle ne lui en faisait aucun ; que peut-être, que certainement même, dans le secret de son cœur, M. d’Éblis lui adressait les reproches qu’elle lui adressait elle-même ; qu’il dépendait absolument d’elle de fondre cette glace qui s’était mise entre eux, et que j’avais des raisons de croire que le moindre effort de sa part pour se rapprocher de son mari serait accueilli avec reconnaissance, avec effusion ; qu’au reste, je m’étais promis de faire cesser entre eux ce triste malentendu, et que, si elle voulait seulement m’aider un peu, l’année nouvelle qui allait commencer verrait le bonheur s’asseoir à son foyer en même temps qu’elle s’y assoirait elle-même. — Je lui rappelais, en terminant, que son mari l’avait priée avant son départ de lui écrire presque chaque jour, et je la suppliais de