subitement, comme si elle se fût ingéniée à se chercher des griefs pour se créer ou se préparer des excuses.
Je lui répondis le même jour très-longuement. J’essayai de calmer son exaltation en l’assurant d’abord que ma tendre amitié pour elle, un instant froissée, n’en restait pas moins entière et inaltérable : je m’attachai ensuite à lui prouver que son mari n’avait péché envers elle que par excès de complaisance ; qu’elle ne pouvait sérieusement lui reprocher de ne pas avoir abandonné ses travaux, sa carrière et son avenir pour prendre part à tous les plaisirs de sa femme ; qu’elle eût été la première à l’en blâmer et à en souffrir dans sa fierté ; qu’en bonne justice il serait mieux fondé qu’elle à s’affliger d’un manque d’affection, puisqu’il lui avait fait beaucoup de sacrifi-