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mède… ne pas penser, ne pas réfléchir, se mettre des grelots aux pieds et à la tête, et s’étourdir au bruit ! — Et encore cela ne suffit pas toujours… Il y a des moments où le cœur me manque, où ma tête se perd tout à fait, où je me sens tout près d’un coup de désespoir… d’une dernière et irréparable folie… Tu vois si j’ai besoin que tu m’aimes ! — Moi, je t’adore.

» cécile. »


Cette lettre m’effraya non-seulement par le désordre d’esprit dont elle était empreinte, mais surtout par l’insistance étrange avec laquelle Cécile se plaignait pour la première fois des torts de son mari, auxquels elle avait paru jusque-là si peu sensible. On eût dit qu’elle venait de les découvrir