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ment que j’avais pris avec son mari… Comment lui demander à lui-même désormais sa bonne volonté et son concours pour un rapprochement auquel sa femme refusait de se prêter ? Comment lui apprendre cette triste vérité ? Comment même le revoir ?

À la réflexion, cependant, mon agitation se calma un peu. Je me dis qu’il était impossible que Cécile fût transformée et endurcie au point d’être devenue une personne absolument différente d’elle-même ; je me rappelai qu’elle avait eu autrefois avec moi de ces accès de mauvaise humeur et d’emportement, qu’elle les avait toujours regrettés, et que son excellent cœur avait vite repris le dessus. J’espérai qu’il en serait de même cette fois et qu’elle m’arriverait le lendemain confuse et repentante.

Mais je ne devais pas passer ce lende-