devant elle, et, lui baisant les mains :
— Laisse-moi te parler… veux-tu ?
— Parle, bouche d’or !… mais parle vite… car il faut que je m’habille… tu sais que je ne dîne pas chez moi.
— Veux-tu me faire un immense plaisir, ma chérie ?… Ne t’habille pas… envoie un mot d’excuse à cette madame Godfrey, dont on ne dit pas grand bien… et viens dîner avec ta vieille, vieille amie !
— Ah ! nous y voilà encore ! dit Cécile en riant, mais avec peu de franchise. Eh bien, épuisons la question ; — je veux bien ! Qu’est-ce que tu me reproches décidément ?… Est-ce que je me conduis mal, voyons, le crois-tu ?… Non, tu ne le crois pas ! tu sais que je suis simplement ce que j’ai toujours été : une petite créature qui a du vif-argent dans les veines,