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l’autre. Je la trouvai pourtant, mais en compagnie du prince de Viviane, qui était installé en face d’elle au coin du feu. En le voyant là, je ne pus me défendre d’une impression pénible, d’un serrement de cœur ; je savais que jusqu’à cette époque le prince n’avait jamais mis les pieds chez Cécile, et qu’elle s’en plaignait même amèrement. Ce changement d’habitudes m’ennuya, et mon ennui ne diminua pas quand je compris, à quelques allusions qui leur échappèrent, que cette visite avait été précédée d’une autre peu de jours auparavant, et que de plus ils devaient se rencontrer le soir même chez madame Godfrey, où ils dînaient tous les deux. — Il me fut impossible de ne pas établir un rapport dans ma pensée entre ces étranges circonstances et les paroles équivoques, presque menaçan-