Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fils !… ah ! mon Dieu ! les pauvres gens !… Eh bien, qu’est-ce qu’elle me veut ?

— Si vous avez la bonté de lire, madame…

Ma chère grand’mère lut la lettre, et prit un air soucieux ; quand elle releva les yeux, elle vit Cécile agenouillée à ses pieds sur le tapis, les mains jointes, et tendant vers elle son joli visage et ses deux fossettes.

— Vraiment ?… voyez-vous cela ? dit ma grand’mère, ardez le beau museau !

— Vous voulez bien, madame ? dit Cécile.

— Mon Dieu ! ma chère petite, reprit ma grand’mère en lui baisant le front, je vous dirai qu’en thèse générale je n’aime pas follement les déplacements… je les ai même en profonde horreur… Mais, d’une