Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.

jours été des lois et qui avait dû briser autrefois les jouets qu’on lui refusait. — Son visage pâle et presque blême s’était péniblement contracté ; ses paupières se levaient et s’abaissaient par de rapides convulsions, et son œil me lançait de méchants éclairs.

— J’allais faire de lui — me disait-il en paroles entrecoupées — un désespéré… un garnement… j’allais le replonger dans le bourbier d’où il était sorti pour me plaire. Je ne pouvais avoir sérieusement la pensée de rester veuve à mon âge… j’attendais sans doute un parti meilleur… je le regretterais peut-être un jour… je me repentirais de lui avoir retiré ma main… On devenait mauvais quand on était malheureux… Et beaucoup de choses de ce genre qui me semblèrent d’un goût déplorable. — Je re-