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me reproches ou tu voudrais me reprocher ma vie, — qui est un peu en l’air, j’en conviens ; mais, si tu consultais mon mari, je me figure qu’il préférerait me laisser dans mon tourbillon que de me voir assise au coin de mon feu quatre ou cinq fois par semaine avec un monsieur comme celui qui est là… Qu’en penses-tu ?

— Comment ! est-ce que M. d’Éblis me blâme de recevoir le prince ?

— Pas précisément… mais je crois vraiment qu’il est encore jaloux, même maintenant, pour le compte de son pauvre ami Roger, car il ne peut pas le souffrir, ton prince… et le fait est, ma chère, qu’il vient bien souvent… je t’assure qu’on en parle.

— Eh bien, ma chère, lui dis-je, je te prouverai que je sais profiter d’un bon