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— Ta grand’mère ? je l’emmène aussi ! j’ai pensé à tout ; j’ai écrit à ma tante, et voici, de sa main, une invitation des plus pressantes pour ta grand’mère… Conduis-moi chez elle.

Deux minutes après, Cécile se précipitait dans le salon en poussant brusquement la porte ; ma grand’mère, qui s’effraye du moindre bruit, tressaillit entre ses trois paravents.

— Ah ! mon Dieu ! il y a un malheur… je parie qu’il y a un malheur !… voyons, dites-le tout de suite… qu’est-ce qu’il y a ?… qu’est-ce qu’il y a ?

— C’est une lettre de ma tante de Louvercy, madame.

— Oh ! pauvre madame de Louvercy ! pauvre femme !… comment va-t-elle ?… comme elle est éprouvée !… et son pauvre