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vous m’aimiez !… Vous avez souffert comme moi !… Ah ! Dieu…, ne me le dites pas, ne me le laissez pas penser, si vous ne voulez pas me faire perdre tout ce qui me reste de raison et d’honneur !
Ma main se posa doucement sur son bras, et je lui dis :
— Ce n’est pas moi, monsieur, j’espère, qui vous ferai perdre jamais la raison ni l’honneur ; mais je vous ai beaucoup aimé…, je vous aime encore. — Si vous êtes digne d’entendre un tel aveu des lèvres d’une honnête femme, — je vais le savoir. — Je ne puis étouffer les sentiments de mon cœur ; mais je puis du moins — et je compte que vous le pourrez aussi — les élever assez haut pour les purifier… Ne nous séparons pas, comme deux êtres faibles qui craignent d’être le misérable