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— Et vous avez raison… cela serait fort injuste ; car, si vous aviez suivi les conseils que je m’étais permis de vous donner, — sur vos instances d’ailleurs, — vous seriez heureux tous deux… et vous ne l’êtes ni l’un ni l’autre.

— Pardon, madame… mais il me semble que Cécile du moins, à qui je laisse la plus entière liberté, doit être parfaitement heureuse.

— Cécile ne se plaint pas, dis-je avec quelque vivacité ; mais supposer qu’elle puisse être parfaitement heureuse quand vous vivez de votre côté et elle du sien, quand vous l’abandonnez, quand vous la confiez à la première venue… quand vous lui prouvez de plus en plus que vous ne vous souciez ni de son affection ni même de sa réputation… c’est supposer qu’elle