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Cécile, n’en confirma pas moins mes observations personnelles sur le caractère mystérieux et brouillé de son ménage.

Une circonstance qui suivit de près mon entretien avec M. de Viviane devait achever de m’éclairer. — Cécile et son mari dînaient chez moi ; Cécile, qui était fort en beauté et dans une toilette éblouissante, allait au bal le soir avec madame Godfrey, qui vint la prendre dès neuf heures et demie. Ma grand’mère, étant un peu indisposée, gardait sa chambre, de sorte que nous demeurâmes seules, ma fille et moi, avec M. d’Éblis. Ma fille aurait dû être couchée ; mais, comme tous les enfants, elle se faisait toujours beaucoup prier pour accomplir cette cérémonie, et, sur les instances de son tuteur, je lui avais accordé un sursis. Aussitôt Cécile partie, me sentant