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je le rappelais sur la terre assez sèchement :

— Mon Dieu, madame, me dit-il, je ne sais vraiment plus que faire pour désarmer vos préjugés contre moi ; pour vous complaire, j’ai jeté tous mes défauts à la mer, les uns après les autres,… je me prive de tout… je ne joue plus, je ne bois plus, et cætera… qu’est-ce que vous voulez encore ? Voulez-vous que je me fasse moine ? dites-le !

— Je ne veux plus qu’une chose, répondis-je simplement, c’est que vous ne me fassiez jamais douter de votre amitié pour mon mari.

Il s’inclina très-respectueusement, et dès ce moment toute nuance équivoque disparut de son langage.

Ce fut vers cette époque que Cécile et son mari vinrent nous voir à Nice pour la seconde fois. Ma correspondance avec