de cordialité. Je fus plus froide, et je le remerciai à peine de sa plume, ne sachant pas exactement s’il avait adressé sa politesse à ma fille, à la nourrice ou à moi.
Cette visite fut suivie de plusieurs autres à des intervalles rapprochés. Je sentais que sa verve et sa belle humeur un peu folles amusaient mon mari, et cependant je ne pouvais prendre sur moi de l’attirer ou de le retenir. Le prince avait beaucoup trop d’esprit et d’usage pour ne pas s’apercevoir de la réserve glaciale que je lui témoignais, et, malgré son parfait aplomb, il en paraissait quelquefois décontenancé. Mon mari s’en aperçut aussi, et même s’en inquiéta.
— Ma chère enfant, me dit-il un jour, comme le prince nous quittait, voilà Viviane qui s’en va tout effaré… Vous avez