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choses et d’époques, son érudition à la diable, son joli babillage d’oiseau bleu. — Mais M. de Louvercy, à qui j’avais dit deux mots de mes inquiétudes, m’assura que le commandant d’Éblis était, au contraire, plus épris que jamais de sa femme, qu’il s’alarmait peut-être un peu de la voir si brillante, si étincelante et si admirée, mais que c’était tout. Je n’y pensai donc plus. J’étais, d’ailleurs, trop heureuse alors et trop occupée de ma maternité prochaine pour m’occuper beaucoup d’autre chose.

Il était entré dans nos projets de quitter Nice à la fin du printemps et de retourner passer l’été à Louvercy, — mon mari écartant absolument l’idée d’une installation à Paris. Mais les médecins craignirent pour lui le séjour de la campagne et le climat humide de la Normandie ; sur leurs conseils,