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ner à la soumission, au bonheur, à Dieu. Voilà les soins auxquels je me consacre avec un intérêt tendre qui croîtra sans doute chaque jour comme l’affection d’une mère pour son enfant malade, et qui ne laissera rien regretter, je l’espère, à celui qui en est l’objet.

Dès à présent, il voit, il comprend tout ce que je lui donne, et avec quelle sincérité. Je lui en dis quelque chose : il devine le reste, et il paraît heureux. Comme je m’en étais doutée, notre convention ne tient guère : il insiste, il est vrai, pour que j’en observe les délais ; je ne résiste pas, mais je reste, et il ne s’en plaint pas. Je crois que nous nous marierons dans quelques semaines.

Il a donc fallu confier ce grand secret à Cécile et à son fiancé. Je n’ai rien appris,