Cette page a été validée par deux contributeurs.
— Vous savez tout ? s’est-elle écriée toute tremblante à son tour.
— Je sais tout… oui, — je suis profondément touchée des sentiments que j’ai inspirés à votre fils, très-touchée aussi de son infortune… enfin, madame… — et je me suis rapprochée d’elle tout doucement — voulez-vous que je sois votre fille ?
Tout son corps a frémi d’une secousse soudaine : ses yeux dilatés, stupéfaits, presque égarés, demeuraient attachés sur les miens : ses lèvres entr’ouvertes étaient agitées de faibles convulsions. — Elle a murmuré tout bas :
— Non ! ce n’est pas possible !…
— Voulez-vous de moi pour votre fille ? ai-je repris en lui souriant.
— Ah !… — Quel cri elle a jeté ! quel cri de mère… d’heureuse mère !