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— Ce sont, ai-je dit, des folies que Dieu doit bénir.

— J’en conviens, a dit ma grand’mère ; — mais il y a maintenant une autre difficulté qui me saute aux yeux.

— Ah ! mon Dieu, laquelle ?

— Comment allons-nous nous y prendre avec les Louvercy ?… Je dois rendre justice à la pauvre mère ; en me confiant la malheureuse passion de son fils, elle n’a pas paru admettre un instant la supposition — vraiment inimaginable d’ailleurs — d’un mariage entre vous deux ; le jeune homme très-évidemment ne l’admet pas davantage… et ça fait honneur à son bon sens… mais alors… quoi ?… Il va donc falloir s’offrir, se jeter dans leurs bras, sans dire gare ?… C’est impossible, ma fille… c’est tout à fait incorrect !