si je te permettais de t’engager dans une pareille aventure sous le coup de ton chagrin de cœur, sous le coup aussi de l’émotion que t’a causée la scène tragique de cette nuit !
Telles ont été, en bref résumé, les objections de ma grand’mère ; je les ai combattues à mon tour de toute ma conviction et de toute mon éloquence :
« Sans doute j’étais un peu romanesque ; mais elle-même n’avait-elle pas encouragé en moi ces dispositions ? Ne me les avait-elles pas recommandées comme des garanties de dignité et même de bonheur ?… Sans doute j’avais le cœur malade et brisé ; mais ce cœur malade n’avait-il pas précisément besoin, pour se relever et se soutenir, de la diversion d’un grand devoir, d’un généreux dévouement ? Ne devait-il pas trou-