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veniment et la souillent. Il n’y a pas une âme passionnée, je suppose, qui ne soit, à quelque heure maudite, capable de ces indignes sentiments ; le mérite n’est pas d’en être incapable, mais de les détester et de les vaincre. — C’est ce que j’essayais de faire avec l’aide de Dieu. Mais je suis heureuse de partir.

J’ai promis à Cécile de revenir pour son mariage, si elle se mariait ici ; mais je pense que la cérémonie doit avoir lieu à Paris, et je préfère beaucoup cela.

M. de Louvercy n’a pas assisté ce matin à notre déjeuner. Il ne viendra pas dîner ce soir. Il est, paraît-il, assez sérieusement souffrant. Je remarquais en effet, depuis quelques jours, qu’il avait l’air plus languissant et plus maladif que de coutume. Je regrette de partir sans l’avoir revu. Je