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XV


2 août.


Ma grand’mère a appris hier soir, comme tout le château, le grand événement des fiançailles de Cécile. Quoique certainement contrariée et même indignée au suprême degré, elle a reçu la nouvelle avec un calme, une sérénité, un sourire qui m’ont été d’un bon exemple. — Elle m’a dit simplement en me quittant sur l’escalier :

— Il a un drôle de goût, ce monsieur !

Ce matin, elle m’a prévenue, et elle est entrée chez moi comme je m’éveillais d’un bien court sommeil. — Après m’avoir embrassée en me serrant fortement la main :