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en plus intriguée, et je lui ai dit à l’oreille :

— Je l’ai mené à l’église… il a prié !

Elle a poussé un cri, et, me serrant sur son cœur avec une sorte de violence :

— Ah ! ma chère… chère enfant !

Et après une pause et un long soupir :

— J’ai donc tous les bonheurs à la fois… car, vous savez ?… Cécile…

Et elle me l’a montrée près de M. d’Éblis.

— Oui, je sais, ai-je dit.

— Qui aurait jamais pensé qu’elle fît un choix aussi sage, et que lui, de son côté ?… Enfin, Dieu a ses jours !

Cécile cependant m’avait pris le bras, et elle a dit à sa tante d’un ton suppliant :

— Laissez-moi seule avec elle !

Madame de Louvercy et M. d’Éblis se sont alors éloignés doucement en causant