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tigu à l’église. Le domestique du curé, qui travaillait dans le jardin, a levé la tête au bruit ; M. de Louvercy l’a appelé et l’a prié de tenir son cheval. Je suis descendue, et je l’ai aidé lui-même à descendre. Puis nous sommes entrés dans le cimetière, et nous avons franchi le porche ogival, à la vive surprise du domestique, qui n’a pas coutume de voir M. Roger dans ces parages.

L’intérieur de l’église est fort simple ; une petite nef blanche et nue. — Je précédais M. de Louvercy, dont la béquille résonnait sur les dalles et sous la voûte. Nous avons gagné entre deux rangs de chaises la place réservée à madame de Louvercy. Je lui ai indiqué une chaise basse couverte d’un coussin, et je lui ai dit à demi-voix :

— Le prie-Dieu de votre mère.