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contre les barres de l’avenue, a tourné violemment sur sa droite, et s’est lancé à toute vitesse sur un chemin public qui aboutit, je ne l’ignorais pas, à un lavoir ménagé sur le bord de la rivière, très-escarpée en cet endroit.
M. de Louvercy essayait de calmer son cheval de la main et de la voix ; mais il n’y réussissait pas : nous courions toujours comme le vent ; les arbres défilaient comme des visions ; j’éprouvais une sorte de vertige… nous touchions à l’extrémité du chemin, et nous apercevions déjà les miroitements du soleil dans l’eau.
M. de Louvercy s’est tourné vers moi :
— Mademoiselle Charlotte, m’a-t-il dit froidement, avec ce regard farouche qu’il a dans ses mauvaises heures, — tenez-vous beaucoup à la vie ?