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fiance que vous m’inspirez, puisque je veux faire dépendre de vous le bonheur ou le malheur de mon existence… Mieux que personne au monde, mademoiselle, vous êtes en situation de bien connaître mademoiselle Cécile de Stèle… vous êtes amies d’enfance… vous avez été compagnes au couvent, n’est-il pas vrai ?

— Oui, monsieur.

— Vous avez pu étudier et juger à fond son caractère, son esprit… Avant de lui offrir ma main, de lui consacrer ma vie, puis-je vous demander ce que vous pensez d’elle ?

— Tout le bien possible.

— Vous sentez, n’est-ce pas, mademoiselle, qu’il n’y a rien de banal dans mes questions… je vous en conjure, qu’il n’y ait rien de banal dans vos réponses… Ma-