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XIV


1er août.


Cette journée comptera dans ma vie.

Comme il y a moins d’entrain au château depuis quelque temps, on n’avait arrangé aucune promenade pour aujourd’hui ; chacun est resté chez soi ou dans le salon. Après avoir griffonné les lignes qui précèdent, j’ai eu l’idée de retourner dans cette allée mélancolique où j’avais rencontré madame de Louvercy, et d’y reprendre la rêverie qu’elle avait interrompue. J’allais y entrer, quand j’ai entendu derrière moi un bruit de pas rapides ; je me suis retournée, et j’ai reconnu M. d’Éblis.