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Madame de Louvercy le sait apparemment, car elle est plus pensive qu’à l’ordinaire. Par contagion sans doute, ma grand’mère se montre préoccupée, et MM. de Valnesse eux-mêmes, ainsi que leurs sœurs, rêvent dans les coins.

Pour moi, je ne m’appesantirai pas sur ce que j’éprouve. — Je volais dans le ciel parmi les astres ; on m’a subitement coupé les ailes, et je suis tombée lourdement sur la terre. Voilà tout. — Je m’efforce d’oublier cette illusion radieuse d’un instant : je ne le puis pas ; je crains de ne le pouvoir jamais.