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Rien de plus. — Mais, de la part d’un homme si réservé et si loyal, n’est-ce pas beaucoup, n’est-ce pas tout ? — Ses paroles, quand je me les rappelle, quand je les relis, me semblent presque insignifiantes ; mais le ton qu’il y mettait, cet accent si profond, si tendre, si pénétré, — n’était-ce pas celui d’un cœur qui s’offre, se dévoue et se consacre ? Véritablement je le crois, — et, si j’en juge par moi-même, il suffit d’un instant pareil, d’un seul instant où deux âmes se touchent et se confondent si étroitement, pour qu’elles s’appartiennent l’une à l’autre pour jamais, sur la terre et dans le ciel. — Mon Dieu ! je vous en prie, faites que je ne m’abuse pas !