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homme très bien doué, qui eût certainement pu, s’il l’eût voulu, pousser ses dons naturels jusqu’au talent. Il peignait des aquarelles fort agréablement. Mais il était surtout excellent musicien, et quelques-unes de ses compositions, valses, berceuses, symphonies, étaient d’un mérite tout à fait supérieur. Mais soit indolence naturelle, soit découragement de sa carrière brisée, il était demeuré un simple dilettante, et de plus il était devenu un assez mauvais sujet. Excepté chez sa mère, où le devoir le retenait, on le voyait peu dans le vrai monde, où il ne se plaisait pas, et on le voyait beaucoup dans l’autre où il paraissait se plaire infiniment. Madame de Lerne avait d’abord songé à le marier, il faut lui rendre cette justice : mais elle l’avait