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ture et aux arts. Elle leur adjoignait quelques jolies femmes pour orner le paysage. Jeanne de Maurescamp, avec son élégante beauté et sa supériorité timide, était un des charmes de ce salon modèle, et il n’y avait pas d’attentions et de flatteries que la vieille comtesse ne lui prodiguât pour l’y attirer et l’y retenir. Elle avait pour cela deux raisons : la première, fort avouable, était de rehausser l’éclat de ses réceptions ; la seconde, moins orthodoxe, était de faire de madame de Maurescamp la maîtresse de son fils.

Elle avait perdu, il y avait sept ou huit ans, l’aîné de ses fils, Guy de Lerne ; le second, Jacques, sortait de Saint-Cyr quand son frère mourut. Voyant sa mère seule, il avait donné sa démission pour vivre auprès d’elle. C’était un jeune