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se débattant dans ces angoisses, et sur le point de tomber brusquement d’un excès idéal dans un excès de réalité.

Outre les philosophes, il y a toujours bon nombre de curieux pour suivre avec intérêt ces sortes de petits drames. Le monde est plein de gens qui n’ont rien de mieux à faire, qui espèrent d’ailleurs trouver leur compte au dénouement, et qui s’ingénient en conséquence pour le hâter. Un des plus ingénieux en ce genre était alors le vicomte de Monthélin, fort connu dans la haute société parisienne. M. de Monthélin aimait exclusivement l’amour, et c’était déjà, pour lui, un titre aux yeux des dames. Il ne jouait pas, ne fumait pas, n’allait que rarement au cercle. Quand, après dîner, tous les convives mâles se rendaient au fumoir,