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Ce fut par cette raison, spécieuse, mais très humaine, que madame de Maurescamp, après avoir reconnu amèrement l’indignité morale de son amie, tomba dans des doutes et des découragements aussi pénibles que dangereux. D’un caractère trop élevé pour rompre avec éclat une amitié qui lui avait été si chère et qui était si publique, elle n’en sentit pas moins aussitôt que cette amitié n’était plus. Elle avait sans doute aimé chez madame d’Hermany ses qualités réelles, mais encore plus celles dont elle l’avait douée. L’auréole radieuse qu’elle lui avait mise au front était à jamais éteinte, et même éteinte dans la boue comme un soleil de feu d’artifice.

Elle lui eût pardonné un amour, même coupable, qui eût été justifié par son