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homme fait et même mûr ; et elle faisait alors de cet homme mûr qu’elle eût aimé un portrait sévère et magistral qui malheureusement ne ressemblait à personne.

Un soir de la fin d’août, Jeanne de Maurescamp s’était retirée dans sa chambre pour écrire à sa mère avant de se mettre au lit. Il était plus d’une heure après minuit quand elle termina sa correspondance. La nuit était orageuse, et, en s’approchant d’une fenêtre, elle vit de magnifiques éclairs entr’ouvrir l’horizon et sillonner silencieusement la mer. Par intervalles des grondements lointains, pareils à la voix du lion dans quelque désert africain, se mêlaient à la fête. Elle savait que madame d’Hermany adorait comme elle ces grandes scènes dramatiques de