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naître l’écrasante supériorité, lui faisait une telle peur qu’il se grisait toujours un peu le soir pour se donner du cœur avant de se présenter chez elle.

Cette légende, qui était à peu de chose près de l’histoire, madame de Maurescamp la connaissait, et elle y ajoutait de son fonds tout ce qui pouvait rendre plus intéressant le rôle qu’y avait joué madame d’Hermany. Elle se la représentait plongée toute vive et toute pure dans un monde infâme, elle l’en voyait sortir indignée et sans tache, et elle aimait à poser sur son front charmant le nimbe des jeunes martyres chrétiennes. Flattée et touchée de ce culte aimable, madame d’Hermany lui rendait son affection, avec moins d’enthousiasme mais avec sincérité. Très spirituelle, instruite, un peu