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sombre, par le rayonnement intelligent de son front plein et pur : il y avait au coin de sa bouche fine un pli mystérieux qui semblait creusé par un amer dédain. Elle avait été, disait-on, très malheureuse, et une certaine conformité de destinée la rapprochait de madame de Maurescamp. On l’avait mariée comme elle avec une légèreté coupable ; comme elle aussi, elle en était venue, quoique par un chemin différent, à ce divorce amiable si fréquent dans les ménages mondains. Elle avait épousé son cousin d’Hermany, jeune homme d’un physique agréable, mais qui avait les goûts et les mœurs d’un drôle. La légende disait qu’il avait non seulement continué sa vie de garçon après son mariage, mais qu’il l’avait fait partager à sa femme,