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mise. Madame de Maurescamp eut ce mérite ; mais, pour l’avoir, elle eut besoin de se rappeler souvent qu’elle était chrétienne, c’est-à-dire d’une religion qui aime l’épreuve et le sacrifice.

Elle n’en fut pas moins très enchantée d’un événement assez prévu qui lui arriva environ deux ans après son mariage et qui, en lui promettant une chère consolation, lui assurait pour quelque temps dans son intérieur conjugal une indépendance et une solitude relatives. Bientôt la naissance d’un fils vint lui donner la seule joie pure et complète qu’elle eût goûtée depuis le jour de ses noces : ce bonheur-là est habituellement le seul, en effet, qui réalise dans le mariage tout ce qu’on s’en était promis.