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système, et généralement la pénurie intellectuelle de son mari, échappât à un esprit aussi vif que celui de madame de Maurescamp. Elle ne fut donc pas longtemps dupe de son ton important et de ses façons autoritaires. Les hommes ne connaissent pas toujours bien leur femme, mais les femmes connaissent toujours parfaitement leur mari. Un an ne s’était pas écoulé que les derniers voiles et les derniers prestiges étaient tombés : madame de Maurescamp était forcée de reconnaître qu’elle était liée pour la vie à un homme dont les sentiments étaient bas et l’esprit nul. Elle avait l’horreur de s’apercevoir qu’elle méprisait son mari. C’est un grand mérite pour une femme qui fait de pareilles découvertes que de n’en pas moins rester une épouse aimable et sou-