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mença de lui en traduire un passage. Aussitôt M. de Maurescamp, avec la même humeur bouffonne, se mit à pousser des cris de damné et à frapper des deux poings sur le piano pour ne pas entendre. — C’est ainsi qu’il prétendait la dégoûter de la poésie, — sans se douter qu’il risquait de la dégoûter bien plutôt de la prose. — Au théâtre, aux expositions, en voyage, c’étaient les mêmes railleries et les mêmes facéties glaciales à propos de tout ce qui éveillait chez sa femme une émotion un peu vive.

Madame de Maurescamp prit donc peu à peu l’habitude de renfermer en elle-même tous les sentiments qui font le prix de la vie pour les êtres délicats et généreux. Ne voyant plus de flammes au dehors, M. de Maurescamp se persuada que