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et qui témoigne de la puissance de dissimulation de la femme. L’organisation de sa vie nouvelle dans son superbe hôtel de l’avenue de l’Alma, l’étourdissement des fêtes qui saluèrent son mariage, l’éblouissement de son train de maison, de ses équipages et de ses toilettes, tout cela l’aida sans doute, — car elle était femme, — à traverser sans trop de réflexion et de découragement les premiers temps de son mariage. Mais les jouissances du luxe et de la vie matérielle, outre qu’elles n’étaient pas absolument nouvelles pour la fille de madame de Latour-Mesnil, sont de celles sur lesquelles on se blase vite. Elle avait d’ailleurs vécu avec sa mère dans une région trop élevée pour se contenter des banalités de l’existence mondaine, et au milieu de son tourbillon