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que sa femme, dans cette affaire du capitaine de Sontis, n’avait eu en réalité d’autre tort que de boire un peu trop de sauterne et de fumer un cigare qui avait achevé de lui ôter la conscience de ses actes. Il a donc pu continuer de vivre avec elle en termes convenables, et il lui montre même une sorte de déférence résignée et soumise assez surprenante de la part d’un homme autrefois si impérieux et si plein de lui-même.

Il est vrai qu’il a réussi à modifier complètement le naturel de sa femme et qu’il doit être satisfait de son ouvrage. Jeanne n’est plus romanesque ; elle ne lit plus Tennyson. Depuis qu’on lui a tué son complice d’idéal, l’idéal même est mort pour elle. Après avoir affecté