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coutume, en quittant les grandes avenues du parc, de prendre une allée qu’on appelait l’allée de Diane et qui abrégeait le chemin. Elle traversait un épais bosquet qui était un coin de l’ancien parc et dont on devait faire un verger ; en attendant, il restait à l’état sauvage et formait une sorte de petit bois sacré très solitaire. L’allée de Diane devait son nom à une vieille statue dont le socle seul était demeuré debout, la tête de la déesse ayant roulé dans l’herbe. Un lieu si retiré et si mystérieux était tout propre à des promenades et à des confidences d’amoureux. Mais ce fut pourtant une bien grande imprévoyance, de la part de Jeanne de Maurescamp, de l’avoir choisi ce matin-là pour théâtre de ses tendres adieux à l’officier de chasseurs. Elle