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sion de Jeanne se trahirent de plus en plus aux yeux curieux et jaloux qui l’observaient. On s’étonnait même beaucoup qu’un manège si significatif échappât à celui qui avait le plus d’intérêt à le remarquer, c’est-à-dire au baron de Maurescamp, qui avait pourtant fait ses preuves de susceptibilité conjugale. On s’en étonnait d’autant plus que madame de Maurescamp ne se piquait pas d’une dissimulation extraordinaire : elle était plutôt imprudente. Elle donnait souvent à son mari le spectacle de ses apartés mystérieux avec M. de Sontis ; elle choisissait maladroitement le moment où son mari traversait la cour pour jeter par la fenêtre une fleur de son corsage à l’officier de chasseurs ; elle s’attardait avec lui dans les promenades à cheval, se perdait dans